Ce projet transcris ma passion pour la ville de Marseille. Pour Les Cigales, trilogie de courts-métrages réalisée par Peter Haueis, j’ai eu l’opportunité d’insuffler une direction artistique qui dialogue étroitement avec l’univers sonore de Felix Müller / The Offline. Chaque film est une incarnation visuelle des compositions de l’EP Les Cigales, conçu comme une invitation à plonger dans une Méditerranée imaginaire, teintée de mélancolie et de lumière. Mon travail s’est articulé autour de la création d’un univers visuel qui reflète les inspirations cinématographiques et musicales des années 60 et 70, tout en s’ancrant dans une modernité onirique. À travers une palette de couleurs solaires et des textures méditerranéennes, j’ai cherché à traduire les récits de quête, de séparation et de retrouvailles, tout en rendant hommage à l’histoire mythologique de Gyptis et Protis qui traverse les compositions musicales de The Offline. Cette collaboration a permis de marier l’évanescence des sons – inspirés de François de Roubaix ou David Axelrod – à des images qui captent l’essence d’un été méditerranéen, entre ombre et lumière, légèreté et gravité. L’objectif était d’offrir une immersion où chaque détail visuel prolonge l’émotion musicale, créant un lien entre l’auditeur et cette Méditerranée rêvée. L’histoire de Gyptis et Protis, que l’on retrouve dans le mythe fondateur de Marseille, a constitué une référence centrale pour l’approche narrative de ce projet. Ce mythe raconte la rencontre de deux individus issus de cultures différentes : Gyptis, une princesse locale, et Protis, un homme étranger. Leur amour brise les conventions sociales de leur époque et symbolise l’accueil des étrangers, ouvrant ainsi la voie à un brassage culturel qui fonde la ville de Marseille. Dans cette interprétation moderne, les personnages sont pris dans leurs propres préjugés et privilèges, submergés par une affection fragile, partagée entre l’amour et la tendresse. Le récit fait écho à cette confrontation entre désir et résistance, tout en explorant les thèmes de la séparation et de la quête de l’autre, éléments clés de l’EP. Mon travail s’est articulé autour de la création d’un univers visuel qui reflète les inspirations cinématographiques et musicales des années 60 et 70, tout en s’ancrant dans une modernité onirique. À travers une palette de couleurs solaires et des textures méditerranéennes, j’ai cherché à traduire les récits de quête, de séparation et de retrouvailles, tout en rendant hommage à l’histoire mythologique de Gyptis et Protis qui traverse les compositions musicales de The Offline.